Voici une pérégrination que je ne suis pas prête
d’oublier.
En effet, le week-end dernier, j’ai traversé la
manche en direction d’un territoire insulaire, la plus grande île d’Europe, l’Angleterre.
Après une fastidieuse traversée en bateau, bien que confortable pour nos amis
humains, je ne conseille à aucun chien d’utiliser le chenil du Ferry, ce dernier se trouve à coté des machines, en plein courant d’air et ceci dans un vacarme effrayant.
J’étais bien plus à mon aise au retour, dans ma voiture, plus au calme, plus confortable et surtout moins bruyant. Après avoir retrouvé le plancher des vaches, nous nous sommes rendus au nord de l’Angleterre par la route
Je suis née là
Je suis née là et pas ailleurs,
Je connais les embruns et les grands vents
et certains secrets de l'océan,
J'ai vu le pire et le meilleur.
J'ai souvent arpenté
les longs sentiers côtiers
Je me suis imprégnée des horizons gris plombés,
parfois bleus pâles et argentés.
Je me suis roulée dans la dune
à la tombée du jour, au clair de lune,
bercée par le va et vient des vagues sur la lagune
et l’ululement des oiseaux nocturnes.
Le sable aux pieds et les poumons gonflés d'air iodé,
j'ai volé avec le puissant goéland,
pêché avec le grand cormoran,
ondulée avec le dauphin dans la grande eau salée.
Ici, la pluie n'est pas une légende,
elle aime courir sur la lande,
se marier avec la mer,
parfois dans un bruit de tonnerre.
Tout ça, ce n'est pas du bonheur, ni du malheur.
C'est de l'espace pour les rêveurs
des pulsations pour le cœur.
Je suis née là et pas ailleurs,
sur un petit bout de terre
qu'on appelle finistère.
Vers l’âge de 1 mois nous avons rencontré notre papa, il fallait là aussi l’autorisation de maman qui ne laissait pas approcher facilement ses bébés. Elle
attendait qu’on acquiert une certaine autonomie pour nous présenter aux autres chiens de la meute. Nous découvrions le vaste monde extérieur. Le
jardin de la maison était une véritable aventure et soudain, un énorme aboiement très rauque. Cette voix ne m’était pas inconnue, il m’arrivait de l’entendre lorsque j’étais dans la maison mais
cela restait lointain. Oh comme il était impressionnant ce papa Luca avec ces 36 kilos de muscles et son 62 cm au garrot ! Mais un regard
si tendre qui nous fit fondre rapidement.
Ci-dessus et à droite portrait de Lulu mon papa
Luca (Theakston Terminator)
En plus papa est très joueur, alors on rigole bien avec lui ! Il a une patience que maman n’a pas,
on peut quasiment tout se permettre avec lui. Il faut juste savoir ne pas le déranger lorsqu’il mange, moment sacré pour beaucoup de chiens. Pas question de l’embêter, on apprend très vite à ne
pas s’approcher dans ces cas là. Les grognements imposants sont suffisamment significatifs.
Rapidement, j’ai compris que maman Topaze était la chef de meute et que si elle pouvait être
autoritaire avec nous, elle savait également très bien nous protéger.
Maman Topaze du Moulin de l'Age
Papa Luca et Maman Topaze